mercredi 8 décembre 2010

"Dans le blanc des yeux"


Dans les collines du Népal se trouvent des sociétés tribales, à l’origine ni bouddhistes, ni hindouistes : les plus connues sont les Magar, les Gurung, les Tamang, les Rai, les Limbu.
Depuis des siècles, elles utilisaient des masques, pour certains sans doute associés au chamanisme, qui subsiste de nos jours. Visages d’ancêtres, figures de personnages mythiques, démons et bouffons, ces masques sont le reflet de l’imprégnation du chamanisme et des croyances ancestrales dans la vie quotidienne et les rituels de ces sociétés tribales.
Mais ces masques, qui n’ont pas fait l’objet de recherches scientifiques approfondies, sont encore peu connus. Ils ont commencé à apparaître sur la scène mondiale il y a environ 30 ans, et ont frappé de rares amateurs par leur violente étrangeté. Parmi eux, Marc Petit, qui les a collectionnés et a été l’un des premiers à comprendre que leur brutalité résultait d’un art très audacieux. Il a fait don au musée du quai Branly de pièces exceptionnelles.
Formidablement mis en valeur, puisqu'il est possible de tourner autour de chaque pièce exposée et d'avoir ainsi accès à l'autre face, à son intime, son mystère.
Le masque se dévoile, d'une certaine manière, en se livrant ainsi, totalement. Le masque est profondément vivant et nous raconte son histoire.

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