lundi 24 août 2009

"A tort ou à raison" - Raymond Devos

On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison ! Par conséquent, j'avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est à dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison alors qu'ils avaient tort ! J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que...moi aussi il arrive que j'ai tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J'ai raison, non ? Remarquez...il m'arrive de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !

mardi 18 août 2009

Un mot...

Je ne suis pas une scientifique et ne l'ai jamais été. A l'école, toutes les matières telles que la Physique, les Mathématiques et autres trucs en "ique" m'ennuyaient profondément.
Une exception cependant: "Sublimation"!
En physique, la sublimation est le passage direct d'un corps de l'état solide à l'état gazeux, sans passer par l'état liquide. Par conséquent, cette transformation se fait sans passer par une étape de fusion (de solide en liquide), ni une étape d'évaporation (de liquide en gaz).
Je trouve cela fascinant et le mot infiniment bien choisi.

Mais c'est également un terme introduit par Freud en psychanalyse, désignant un processus qui rend compte d'activités humaines apparemment sans rapport avec la sexualité, mais qui trouveraient leur ressort dans la force de la pulsion sexuelle. Freud a décrit comme activités de sublimation principalement l'activité artistique et l'investigation intellectuelle. La pulsion est dite sublimée dans la mesure où elle est dérivée vers un nouveau but non sexuel et où elle vise des objets socialement valorisés.
Je trouve cela fascinant et le mot infiniment bien choisi.

samedi 1 août 2009

Un peintre peut en cacher un autre...

Sur l'initiative (très bonne d'ailleurs) d'une amie, je me rends à l'exposition "Kandinsky" au centre Pompidou, une rétrospective qui retrace son travail de 1896 à 1942. Mes cours d'Histoire de l'Art sont loin derrière moi, j'apprécie d'autant plus, c'est une vraie redécouverte.
L'oeuvre est riche et révèle toute la complexité de l'artiste, son questionnement, son évolution à travers sa propre vie mais aussi l'Histoire.
Dans l'une des galeries, se trouve un mur avec sept oeuvres, de taille plutôt modeste. Je suis un peu décontenancée, elles appartiennent toutes à l'art abstrait, c'est évident, mais semblent pourtant dire autre chose que les autres vues précédemment...
L'une d'entre elles me séduit tout de suite.
Je continue ma visite, mais en voyant la suite de l'expo, je n'arrête pas de penser à cette peinture; j'y retourne et me rends compte que ce mur est dédié aux peintres qui ont croisé, voire partagé la vie de Kandinsky. Ce tableau qui m'a tant plu est en fait de Paul Klee (toujours lire les petits encards dans le coin!)
J'ai pris un réel plaisir - je ne dis pas le contraire - et j'ai ressenti un vif intérêt pour certains tableaux, certaines aquarelles et autres gravures sur bois de Kandinsky (j'ai beaucoup aimé "Quelques cercles"), mais...

...j'aime encore plus l'idée d'être partie à la rencontre d'un peintre qui, sans le savoir, m'a guidée sur le chemin d'un autre.
Sans rancune Vladimir!

Pour la petite histoire, mes amies et moi, après cette exposition, sommes allées boire un verre dans un café qui s'appelle...L'Imprévu! J'ai trouvé que c'était parfaitement de circonstances.