jeudi 30 juillet 2009

Butô


Le Butô, Butoh ou Ankoku Butoh "Danse des ténèbres", est une danse d'avant-garde inventée par Tatsumi Hijikata dans le Japon underground de 1959. Révolutionnaire, le Butô voulait changer de nombreuses idées esthétiques et conservatrices et bousculer violemment l'establishment. Dans sa forme le butô s'opposait fortement à l'influence occidentale du ballet classique et de la danse moderne mais aussi aux formes artistiques traditionnelles du Japon comme le Nô ou le Kabuki. Cette danse moderne provoqua un véritable choc, surgissant 14 ans après Hiroshima et Nagasaki, 14 ans après le traumatisme de la défaite de 1945 qui fut vécu comme un cataclysme politique, économique, social et culturel. Cette défaite, la première du Japon dans son histoire, l'a obligé à s'ouvrir en grand au monde occidental mais cela ne se fit pas sans mal, les deux mondes étant trop différents. Le mouvement de la « danse des ténèbres » préfigurait le soulèvement de la jeunesse japonaise contre les excès de cette influence, surtout américaine, subie pendant plus de 10 ans. Ce soulèvement social révélait un désespoir profond, le peuple japonais se sentait toujours envahi, déraciné, humilié et devait renouer avec ses ancêtres, avec son histoire profonde. Le butô devenait même une protestation contre le modernisme.

En quarante ans le butô révolutionnaire, dadaïste, marginal, s’est diversifié et a acquis une certaine reconnaissance à l'étranger avec notamment Carlotta Ikeda et Sankai Juku. Le statut du Butô est donc maintenant ambigüe car s'il est reconnu à l'étranger, cela fait plus de 20 ans que Sankai Juku joue à Paris, il reste confidentiel au Japon et mal connu. Dans les années 80 on assista à l'apparition du post-butô dans lequel les mouvements, résolument contemporains, expriment une révolte nouvelle.

Le Butô, de Bu "la danse" et de To "fouler le sol" permet de communiquer avec la terre, les ténèbres, les forces cachées qui nous entourent, résidentes d'un univers parallèle, tapies dans les profondeurs de la nuit. C’est un appel aux forces de l’au-delà. Il dévoile le caché, la mémoire ancestrale, ce qu'on appelle l'archéomémoire. C’est une danse qui relie la Mort à la Vie, un passage perpétuel du Néant à la Vie et de la Vie au Néant. La métamorphose de ces états est retranscrite par une lenteur extrême des mouvements, un dépouillement total de la Forme pour arriver à l’Etre profond.

lundi 27 juillet 2009

MAP


http://www.mouvementartpublic.com/mouvementartpublic/

samedi 25 juillet 2009

...

En ce moment, je repars à la découverte des mots à travers ma toute petite bibliothèque: poésie, romans, nouvelles, pièces de théâtre, tout y passe...
Je suis tombée sur ce passage dans "Pulsion", une pièce de Franz Xaver Kroetz:
"Seulement se faire taper dessus, ça ne va pas, là j'ai mérité d'être aimée. Tu m'écoutes, j'ai dit, aimée, maintenant je veux avoir la même part d'amour que de coups que tu m'as donnés, ce n'est que justice. Une fleuriste diplômée on ne la bat pas impunément jusqu'au sang. Je te le dis gentiment. L'amour, ou j'appelle la police, l'amour!"
Je me demande parfois dans quelle mesure "amour" n'est qu'un mot, pour moi...un mot parmi tant d'autres. Je lui associe une valeur, une couleur, un son, une odeur, une matière. Pour tenter de lui donner du sens, tenter de lui donner vie...souvent en pure perte.
Le chaos...sinon rien! C'est déjà pas mal.
Subir la réplique d'un tremblement de terre, encore et encore...
Etre engloutie par une vague immense, encore et encore...
Je respire quand?

jeudi 23 juillet 2009

Teatro Malandro

A 17 ans, j'ai eu la chance de faire un stage avec Omar Porras: 1ère rencontre avec le masque, l'utilisation du corps comme instrument fondamental de l'expression. J'ai beaucoup appris à son contact...




dimanche 19 juillet 2009

Un petit pas pour l'homme...

En juillet 1969, le premier homme a marché sur la Lune; en juillet 2009, j'ai fait des gougères!!!
Et attention, pas pour faire un essai qui serait passé sous silence en cas d'échec cuisant...Loin de là!!! Soirée "Cocottes", je me devais d'être à la hauteur.


Prochain défi: la chouquette!

vendredi 17 juillet 2009

André Breton, 1939.

"L'humour noir est borné par trop de choses, telles que la bêtise, l'ironie sceptique, la plaisanterie sans gravité...(l'énumération serait longue), mais il est par excellence l'ennemi mortel de la sentimentalité à l'air perpétuellement aux abois - la sentimentalité toujours sur fond bleu - et d'une certaine fantaisie à court terme, qui se donne trop souvent pour la poésie, persiste bien vainement à vouloir soumettre l'esprit à ses artifices caducs, et n'en a sans doute plus pour longtemps à dresser sur le soleil, parmi les autres graines de pavot, sa tête de grue couronnée."

jeudi 16 juillet 2009

Ponctue à souhait

ce n'est pas un lâcher-prise ce n'est pas une perte de contrôle c'est plus troublant plus complexe plus profond que ça je ne sais pas si ma raison s'égare ou si de mon propre chef je l'ai abandonnée sur le bas-côté car il n'y a rien de rationnel là-dedans la réflexion n'a pas sa place en quoi serait-elle utile d'ailleurs seuls mes sens me gouvernent comme les fils d'une marionnette impossible de ne pas ressentir vibrer frémir trembler pourquoi lutter

lundi 13 juillet 2009

Voyage au centre de la...Dordogne


3 jours de tournage intenses pour le documentaire auquel participent P&C, sous le soleil...exactement!
Sentiment étrange: je ne suis jamais venue ici, mais je retrouve avec plaisir des paysages, des parfums, des sons qui me rappellent mon enfance...
Je rentre épuisée, pourtant je me sens prête et impatiente pour tout ce qui va suivre et qui m'est encore inconnu. L'ivresse de mes rêves!
Je l'appelle, la guette, la demande de tout mon être.
J'ai envie...maintenant!!!!

dimanche 5 juillet 2009

Il était un soir...


Il était un soir, le vendredi 03 juillet de l'an 2009, où Dame Nature avait décidé de faire preuve de clémence.
Un soir, pas comme les autres...
Où les rêves devenaient réalité, où le temps était comme suspendu, où plus rien n'avait d'importance, enfin à l'exception d'une chose...jouir du moment présent!
Je garde dans mon coeur (bien à l'abri et au chaud), les regards complices, les éclats de rire, les mots échangés, comme autant de trésors, rares et précieux.
Il était un soir où j'ai goûté au bonheur, et j'ai trouvé ça...délicieux.

samedi 4 juillet 2009

...

Je tourne, tourne et tourne encore.
Le souffle me manque, je ne sens presque plus mon corps.
Au rythme des cris de la foule amassée devant moi, j'exécute ma dernière danse.
Dans les brumes de mon esprit, j'entrevois les soeurs Parque, fatals rouages du temps qui se rient de moi.

Pantin sans force, je m'abandonne à mon destin.

Je tourne, tourne et tourne encore.
Véritable horloge humaine, les secondes - fragments d'éternité - battent à mes tempes si fort, que je n'ai plus qu'un désir: que mon bourreau mette fin à mon supplice.
Crucifié sur la roue, offert aux yeux de tous, j'attends la mort salvatrice.

mercredi 1 juillet 2009

Pina Bausch

William Utermohlen : autoportrait du néant

La maladie d'Alzheimer décompose le soi. Souvenirs, perception du temps et de l'espace, s'effritent progressivement. Le peintre William Utermohlen s'est fait le témoin de l'évolution de sa propre maladie, en peignant jusqu'au bout des autoportraits qui reflètent le basculement de l'artiste dans l'oubli.