mercredi 30 décembre 2009

Décidément, le Danemark me parle...

"Le Fil de la Vie" est un film d'animation danois de 2005...mais que l'on ne s'y trompe pas.
Point de numérique ou autres effets spéciaux ahurissants, juste des marionnettes!
Juste des marionnettes...C'est justement ce que j'ai tant aimé.
Le rendu est époustouflant, beau, magique.
Je ne sais pas trop pourquoi j'y repense ce soir, mais se rappeler un bon souvenir n'est jamais désagréable, enfin...pas en ce qui concerne ce petit bijou, en tout cas.



dimanche 27 décembre 2009

lundi 14 décembre 2009

"La Subversion des Images" au Centre Pompidou

"Anatomie de l'image" (L'une des 9 sections thématiques de l'exposition)
Témoignage du corps, de son animalité, de son étrangeté, de sa folie, de sa « beauté convulsive », le médium photographique est lui-même mis à rude épreuve : surimpressions, solarisations, brûlages, grattages, voilages, distorsions, jeux chimiques modifient la matière des images, avant même les figures. C’est que le corps, pour les surréalistes, est le laboratoire de la « beauté convulsive » chère à André Breton. L’expression dit combien il s’agit ici de désir en même temps que d’écart vis-à-vis des normes esthétiques, de plaisir en même temps que de souffrance.

"La Nébuleuse" par Raoul Ubac (1939)

Une femme en maillot de bain devient ce que l’artiste nomme « déesse foudroyante » : cette métamorphose résulte du brûlage, autre procédé souvent utilisé par Ubac. Il s’agit de placer la plaque de verre d’un négatif exposé dans un récipient d’eau chaude, afin de faire fondre l’émulsion. « C’était donc, écrit l’artiste dans une lettre à Yves Gevaert, un automatisme de destruction, une dissolution complète de l’image vers l’informel absolu. J’ai traité de cette manière une bonne partie de mes négatifs, le résultat étant le plus souvent décevant, sauf dans un cas (…), La nébuleuse. » (Rosalind Krauss, « La photographie au service du Surréalisme », in Explosante fixe.)

mercredi 2 décembre 2009

lundi 9 novembre 2009

La parade des humbles


C'est à une découverte que nous invite le Petit Palais, musée des Beaux Arts de la Ville de Paris, celle de l'artiste peintre Fernand Pelez (1848-1913). Ses œuvres sont centrées sur les figures du Paris populaire qu’il côtoyait à Montmartre où il installa son atelier : femmes, enfants, clowns et acrobates ou jeunes danseuses de l’Opéra. Sa nouveauté est d'avoir dédié aux plus humbles, des tableaux de grands formats (réservés jusque là aux scènes historiques ou académiques) L’exposition rétrospective que lui consacre le Petit Palais fait surgir, après un siècle d’oubli, la singularité de ce peintre de la Belle Epoque.

dimanche 1 novembre 2009

"Ode à l'absinthe"

Quand je suis tombée dessus la première fois, le poème était attribué à Musset. J'étais perplexe - oui, j'ai toujours détesté ses oeuvres, quelles qu'elles soient - alors j'ai poussé mes recherches, ne pouvant me résoudre à l'idée que je pouvais finalement, après tant d'années, me laisser séduire par les mots d'Alfred.
Ce poème est en fait de Valéry Vernier, je me disais bien aussi...

Salut, verte liqueur, Némésis de l'orgie!
Bien souvent, en passant sur ma lèvre rougie,
Tu m'as donné l'ivresse et l'oubli de mes maux;
J'ai vu plus d'un géant pâlir sous ton étreinte!
Salut, sœur de la Mort! Apportez de l'absinthe;
Qu'on la verse à grands flots!

Il est temps à la fin que je te remercie:
Celui qui ne sait pas toute la poésie
Qu'un flacon de cristal peut porter en son flanc,
Celui-là n'a jamais près d'une table ronde,
Vu d'un œil égaré les globes et le monde
Valser en grimaçant.

Il ne soutiendra pas sans que son cœur défaille
Qu'il n'est pas sur la terre une chose qui vaille
De l'ivrogne absinthé le sommeil radieux,
Qui peut, quand il lui plaît, durant son rêve étrange,
Quittant le corps humain, sentir des ailes d'ange
L'emporter dans les cieux.

Moi, je t'aime! Aux mortels ta force est plus funeste
Que la foudre, le feu, la mitraille, la peste,
Et je te vis souvent terrasser le soldat,
Insoucieux de tout, contentant son envie,
Quoique sachant trop bien qu'il te donne sa vie
Qu'épargna le combat.

J'aime ta forte odeur et ton flot d'un vert sombre
Qui laisse s'élancer, au milieu de son ombre
Des feux couleur de sang tout le long du cristal,
Comme si le Seigneur, en signe de prudence,
Avait voulu mêler à ton vert d'espérance
Quelque signe fatal.

Belle comme la mer, comme ses flots cruelle,
Tu peux quand tu le veux aussi, cacher comme elle,
Sous un calme apparent tes instincts irrités,
Et ton flux fait tourner un océan de têtes,
Qui battent en riant, les soirs des jours de fêtes,
Les portes des cités.

Pour moi, qui ne veux pas atteindre la vieillesse,
Je veux contre ta force essayer ma faiblesse,
Combattre contre toi, t'étreindre corps à corps.
Je veux voir, aujourd'hui, dans un duel terrible,
Si tu peux soutenir ton titre d'invincible:
Notre témoin sera la mort!

"J'ai traversé des océans d'éternité pour vous trouver"

mardi 27 octobre 2009

Communautarisme: essai de définition**

Régulièrement employé dans le débat public -plus de 600 occcurences en 2002-, curieusement absent du dictionnaire, le mot "communautarisme" nécessite d'être précisément défini. C'est en effet à partir d'une définition rigoureuse qu'une critique des communautarismes est possible.



Le terme "communautarisme" est un néologisme pourtant utilisé fréquemment en langue française depuis les années 1980. Pierre-André Taguieff* essaie d'en poser les contours .
Extraits du texte "Vous avez dit communautarisme ?" de Pierre-André Taguieff paru dans Le Figaro le 17 juillet 2003.

"Si le mot «communauté» est défini dans tous les dictionnaires de langue (autour d'un noyau dur : une collectivité sociale dotée d'une unité et d'une identité), le mot «communautarisme» ne fait toujours pas l'objet d'un article dans la nouvelle édition (2002) du Petit Robert. […] Ce mot en «isme» est pourtant d'usage courant depuis deux décennies.

Le terme «communautarisme» [désigne], avec une intention critique, toute forme d'ethnocentrisme ou de sociocentrisme, toute autocentration de groupe, impliquant une autovalorisation et une tendance à la fermeture sur soi, dans un contexte culturel dit «postmoderne» où l'«ouverture», et plus particulièrement l'«ouverture à l'autre», est fortement valorisée […]. Par ailleurs, le «communautarisme» est défini par ses critiques comme un projet sociopolitique visant à soumettre les membres d'un groupe défini aux normes supposées propres à ce groupe (telle «communauté»), bref à contrôler les opinions et les comportements de tous ceux qui appartiennent en principe à ladite «communauté». La tyrannie de telle ou telle «communauté» est un phénomène social observable. Rappel à l'ordre communautaire : l'injonction «tu dois penser et vivre à l'image de ta communauté» est souvent lancée à des individus supposés prendre «trop de libertés» avec ce qu'il est communautairement convenu de faire et penser. Autre traduction possible, en éthique de l'authenticité : «Sois ce que tu es», le sous-entendu étant que mon «être» m'est donné par l'ensemble de mes appartenances. «Communautarisme» s'oppose donc à la fois à «individualisme» et à «cosmopolitisme». Mais le terme «communautarisme» désigne aussi une idéologie dont la fonction est de légitimer la reconstruction […] des «communautés», dans le cadre des États-nations modernes fondés sur le principe normatif de l'homogénéité culturelle et ethnique […]. […] La «communautarisation» constitue une contestation interne de la construction nationale.

Il s'agit donc d'un terme d'usage polémique, nettement péjoratif : nul ne s'affirme naïvement et fièrement «communautariste» (pas plus que «raciste»), et les «dérives communautaristes» dénoncées sont toujours celles d'un groupe autre que le groupe d'appartenance du dénonciateur. Le «communautariste», c'est l'autre. Coupable de «repli identitaire» – cliché emprunté au discours anti-lepéniste des années 1980, avec d'autres («fermeture», «crispation», «rigidité», «archaïsme»). L'accusation de «communautarisme» est disqualifiante dans le champ des croyances et des valeurs dites «postmatérialistes» («individualistes» ou «libérales-libertaires») : tolérance, ouverture, liberté d'expression, flexibilité, métissage, etc.
[…]
On peut néanmoins, en ordonnant les connotations du terme, distinguer quatre définitions possibles, qu'il s'agit de construire, de la notion floue de «communautarisme».

1. Mode d'auto-organisation d'un groupe social, fondé sur une «parenté ethnique» plus ou moins fictive (mais objet de croyance), dans une perspective ethnocentrique plus ou moins idéologisée, sur le modèle «nous versus les autres» («nous» : les meilleurs des humains, les plus humains d'entre les humains). «Communautarisme» devient synonyme de «tribalisme».


2. Vision essentialiste des groupes humains, chacun étant doté d'une identité essentielle dont on suppose qu'elle est partagée par tous ses membres ou représentants. L'individu est réduit à n'être qu'un représentant plus ou moins typique de ce qu'on imagine être le groupe dans sa nature abstraite ou son essence. L'imaginaire «communautariste» partage cette vision essentialiste avec la pensée raciste ou l'idéologie nationaliste.

3. Politique en faveur des identités de groupe, culturelles ou ethniques, fondée sur la reconnaissance de la valeur intrinsèque et du caractère irréductiblement multiple de ces identités au sein d'une même société, toutes étant supposées également dignes de respect, donc jugées libres de s'affirmer dans l'espace social (mais non pas, à strictement parler, dans l'espace public, qui suppose l'existence d'un champ d'interactions transcendant les «communautés»). Telle est la vision angélique du «multiculturalisme», celle qu'en donnent ses partisans déclarés.

4. Mais le «communautarisme» peut aussi désigner l'usage politique d'un mythe identitaire fondé sur l'absolutisation d'une identité collective. Ou encore caractériser une politique fondée sur le «droit à la différence» suivi dans toutes ses implications et radicalisé en obligation, pour chaque individu, de maintenir avant tout «sa différence», c'est-à-dire l'appartenance de groupe qu'il privilégie (disons, une «culture» d'origine, religieuse le plus souvent, naturalisée). En ce sens, le «communautarisme» apparaît comme une forme de néo-racisme cuturel et différentialiste.

Pour la théorie normative de la démocratie, le terme de «communautarisme», si l'on neutralise sa forte charge polémique, apparaît comme un synonyme bancal de «multicommunautarisme», désignant les doctrines politiques de la société multiculturelle ou pluriethnique («ethnopluralisme»), et impliquant une conception de la société désirable comme un ensemble de «communautés» ou de «minorités» juxtaposées, chacune vivant selon ses valeurs et ses normes propres, au nom d'une conception de la tolérance fondée sur le relativisme culturel radical. Mais la tolérance exigée va au-delà de la simple non interdiction, qui revient à reléguer l'expression des identités dans la sphère privée : elle tend à se confondre avec une revendication de reconnaissance positive dans l'espace public. Tolérer ne signifie pas ici supporter ce qui est jugé difficilement supportable, mais respecter inconditionnellement les manières d'être et de penser d'un groupe, en évitant de dévaloriser son autoreprésentation et d'affecter l'estime de soi de ses membres. C'est pourquoi le recours au langage «politiquement correct» dérive nécessairement de la politique de la reconnaissance : l'impératif non discutable est qu'il faut éviter de porter atteinte à l'image ou à la dignité de tout groupe social «minoritaire». Dans cette perspective, le modèle de l'assimilation est récusé en ce qu'il ferait violence aux spécificités ou aux particularismes jugés intrinsèquement et également respectables."


* Philosophe, directeur de recherche au CNRS, auteur entre autres de La Nouvelle Judéophobie (Editions des Mille et une nuits), de L'Illusion populiste (Berg international) et de Du progrès (Librio).
**Propos recueillis sur le net

mardi 20 octobre 2009

"Hyper-ballad" Björk

we live on a mountain
right at the top
there's a beautiful view
from the top of the mountain
every morning i walk towards the edge
and throw little things off
like:
car-parts, bottles and cutlery
or whatever i find lying around

it's become a habit
a way
to start the day

i go through this
before you wake up
so i can feel happier
to be safe up here with you

it's real early morning
no-one is awake
i'm back at my cliff
still throwing things off
i listen to the sounds they make
on their way down
i follow with my eyes 'til they crash
imagine what my body would sound like
slamming against those rocks

and when it lands
will my eyes
be closed or open?

i'll go through all this
before you wake up
so i can feel happier
to be safe up here with you

samedi 17 octobre 2009

Troubles borderline

Le trouble de la personnalité limite (ou trouble de la personnalité borderline) est un trouble de la personnalité qui s'exprime par des humeurs changeantes, par des relations humaines délicates, par un manque de confiance en soi-même et aussi par des comportements auto-agressifs.
Les « états-limites », les « états intermédiaires » ou encore les « pathologies limites » furent d'abord décrits par la psychiatrie, qui emploie cette catégorie dès 1884. Il s'agissait de décrire des troubles mentaux qui ne relèvent ni de la névrose ni de la psychose, mais se situent à la frontière.

En psychanalyse, Sigmund Freud propose dans Analyse avec fin et analyse sans fin (1937) l'idée que tout névrosé possède un moi en partie psychotique. D'autres auteurs développent l'idée de facteurs schizoïdes actifs dans de nombreuses pathologies.
Stern a inventé en 1938 le terme limite qui décrit une condition à mi-chemin entre la névrose et la psychose.
En 1945, Otto Fenichel approuve cette notion en montrant la présence de troubles de nature psychotique dans d'autres troubles que la psychose elle-même.
Otto F. Kernberg proposera le terme d'« organisation limite » (1975) qui écrit sur une pathologie du caractère (de la personnalité) et une pauvre modulation de la rage envers les objets (personnes), d'où le clivage subséquent avec polarisation des relations qui soit idéalise ou soit dévalorise la vision de la personne des autres. L'organisation limite est similaire à un état limite, terme utilisé par les psychanalystes français.
Harold Searles considère que, chez les patients borderline, le moi fonctionne sur un mode autistique.
Jean Bergeret, en 1970, suggère un rapprochement entre les pathologies limites et la mélancolie.
Selon Joël Paris, le terme borderline est un terme inapproprié, appuyé par cette vieille théorie qui indiquait que cette pathologie se situe entre la psychose et la névrose. Actuellement, le trouble de personnalité limite est considéré comme un syndrome complexe dont les caractéristiques centrales incluent une instabilité de l'humeur, contrôle des impulsions et des relations interpersonnelles (Skodol, Gunderson et coll., 2002).

Les éléments suivants, installés à l'adolescence, et de façon prolongée, peuvent évoquer une personnalité borderline :
- sentiments de vide, d'ennui
- sentiment d'être abandonné (peur irraisonnée de l'abandon)
- dévalorisation
- abus de substances (alcool, stupéfiants)
- automutilations, conduites à risque (par exemple conduire en état d'ébriété, prostitution), tentatives de suicide
- intolérance à la frustration
- fragilité narcissique : extrême vulnérabilité au jugement d'autrui
- difficulté à identifier et à réguler ses émotions (cyclothymie)
- trouble du comportement alimentaire (anorexie, boulimie)
- trouble voire refus de la sexualité
La personnalité borderline est parfois, mais pas toujours, associée à un trouble bipolaire. De brefs épisodes psychotiques (délires) sont possibles mais toujours de façon limitée dans le temps, parfois en rapport avec la consommation de substances toxiques. En aucun cas le trouble borderline n'est une schizophrénie.

« Avoir une personnalité borderline n'est pas un drame en soi... car après avoir acquis une bonne conscience de ses vulnérabilités, les traits de personnalité d'hier générateurs de difficultés (trouble relationnel, chaos intense, sentiment de vide, rage, etc.) deviennent des générateurs de potentialités (intelligence émotionnelle, hypersensibilité, passion, authenticité, spontanéité, compassion, etc.). »
— Dr Évens Villeneuve, Professeur agrégé Université Laval, Président du comité de l'admission au Programme de doctorat en médecine, Directeur adjoint du département universitaire de psychiatrie, Chef du Programme de traitement des Troubles sévères de personnalité, Institut universitaire en santé mentale Robert-Giffard

En psychanalyse, la catégorie de trouble de la personnalité borderline est discutée, parfois refusée. Par exemple, Jean-Bertrand Pontalis remarque que certaines patientes hystériques de Freud auraient été, de nos jours, diagnostiquées comme état-limite. Néanmoins, il est admis que cette catégorie floue désigne la frontière entre névrose et psychose.
Grossièrement, il est possible de définir certains traits caractérisant ces deux pôles que sont la névrose et la psychose. Le patient état-limite se situera entre les deux.

Jean Bergeret, cependant, considère l'état-limite comme une organisation à part entière, bien que moins structurée et plus floue que la névrose ou la psychose. L'étiologie du trouble borderline serait selon lui un traumatisme affectif précoce, agissant comme désorganisateur de la psyché, empêchant la maturation « normale » qui passe par la période de latence après le complexe d'Œdipe (rejoignant en cela les conceptions de Sandor Ferenczi).

Cette organisation psychique à la frontière, « entre deux eaux », suggère en fait que les théories de la névrose et de la psychose ne sauraient suffire. Ce sont de nouveaux champs d'études que les pathologies limites rendent indispensables : qu'il s'agisse de l'étude du narcissisme, de son implication dans la relation à l'autre, ou encore l'étude de la perception du temps, ou de la nature des traumatismes psychiques.

L'idée de frontière ne saurait donc éviter l'étude, l'écoute psychanalytique du singulier qu'apporte chaque patient.

dimanche 27 septembre 2009

...

J'ai du sang dans la bouche.

Les mots, ce sont toujours les mots...qui hurlent et qui me déchirent les entrailles.
Des démons que je saisis à la gorge et plonge dans une eau trouble, pour ne plus les voir, ne plus les entendre...pour que personne n'entende.

Passe ton chemin mon tendre ami, il n'y a rien de bon ici.

J'ai envie de prendre ta main, mais la mienne est si froide.
Des corps sans vie remontent à la surface, les uns après les autres, trop nombreux, tellement familiers aussi.

Le petit musée des horreurs est là, prêt à ouvrir ses portes.
Tu n'as aucune idée du prix à payer pour y accéder...

Passe ton chemin mon tendre ami, il n'y a rien de beau ici.

mardi 22 septembre 2009

"Song of Myself" by Walt Whitman (1819-1892)

Extrait du recueil "Leaves of Grass"

24

Walt Whitman am I, a Kosmos, of mighty Manhattan the son,
Turbulent, fleshy and sensual, eating, drinking and breeding;
No sentimentalist—no stander above men and women, or apart from them;
No more modest than immodest.

Unscrew the locks from the doors!
Unscrew the doors themselves from their jambs!

Whoever degrades another degrades me;
And whatever is done or said returns at last to me.

Through me the afflatus surging and surging—through me the current and index.

I speak the pass-word primeval—I give the sign of democracy;
By God! I will accept nothing which all cannot have their counterpart of on the same terms.

Through me many long dumb voices;
Voices of the interminable generations of slaves;
Voices of prostitutes, and of deform’d persons;
Voices of the diseas’d and despairing, and of thieves and dwarfs;
Voices of cycles of preparation and accretion,
And of the threads that connect the stars—and of wombs, and of the father-stuff,
And of the rights of them the others are down upon;
Of the trivial, flat, foolish, despised,
Fog in the air, beetles rolling balls of dung.

Through me forbidden voices;
Voice of sexes and lusts—voices veil’d, and I remove the veil;
Voices indecent, by me clarified and transfigur’d.

I do not press my fingers across my mouth;
I keep as delicate around the bowels as around the head and heart;
Copulation is no more rank to me than death is.

I believe in the flesh and the appetites;
Seeing, hearing, feeling, are miracles, and each part and tag of me is a miracle.

Divine am I inside and out, and I make holy whatever I touch or am touch’d from;
The scent of these arm-pits, aroma finer than prayer;
This head more than churches, bibles, and all the creeds.

If I worship one thing more than another, it shall be the spread of my own body, or any part of it.

Translucent mould of me, it shall be you!
Shaded ledges and rests, it shall be you!
Firm masculine colter, it shall be you.

Whatever goes to the tilth of me, it shall be you!
You my rich blood! Your milky stream, pale strippings of my life.

Breast that presses against other breasts, it shall be you!
My brain, it shall be your occult convolutions.

Root of wash’d sweet flag! timorous pond-snipe! nest of guarded duplicate eggs! it shall be you!
Mix’d tussled hay of head, beard, brawn, it shall be you!
Trickling sap of maple! fibre of manly wheat! it shall be you!

Sun so generous, it shall be you!
Vapors lighting and shading my face, it shall be you!
You sweaty brooks and dews, it shall be you!
Winds whose soft-tickling genitals rub against me, it shall be you!
Broad, muscular fields! branches of live oak! loving lounger in my winding paths! it shall be you!
Hands I have taken—face I have kiss’d—mortal I have ever touch’d! it shall be you.

I dote on myself—there is that lot of me, and all so luscious;
Each moment, and whatever happens, thrills me with joy.

O I am wonderful!
I cannot tell how my ankles bend, nor whence the cause of my faintest wish;
Nor the cause of the friendship I emit, nor the cause of the friendship I take again.

That I walk up my stoop! I pause to consider if it really be;
A morning-glory at my window satisfies me more than the metaphysics of books.

To behold the day-break!
The little light fades the immense and diaphanous shadows;
The air tastes good to my palate.

Hefts of the moving world, at innocent gambols, silently rising, freshly exuding,
Scooting obliquely high and low.

Something I cannot see puts upward libidinous prongs;
Seas of bright juice suffuse heaven.

The earth by the sky staid with—the daily close of their junction;
The heav’d challenge from the east that moment over my head;
The mocking taunt, See then whether you shall be master!

dimanche 20 septembre 2009

Ilka Schönbein



« La douleur et la souffrance amoureuse qui mènent à la folie s’expriment par le corps. »
Je cite ici Ilka Schönbein elle-même, ce qui peut vous donner une petite idée de l'univers dans lequel évolue cette artiste aux multiples talents: danseuse, mime, marionnettiste, metteur en scène.


Artiste de rue pendant des années, elle a ensuite - en devenant autonome - emmené ses spectacles dans des salles et autres théâtres. Son producteur la définit comme étant « mi-magicienne, mi-sorcière ».


Pour avoir connu le bonheur d'assister à l'un de ses spectacles, il y a quelques années, je ne peux que confirmer.

dimanche 13 septembre 2009

Lecture souterraine

"When I saw you last night I wanted to say,
Run away with me away from the cynics
That this could be the start of something truly real
But all that I could say was 'hey'."

Bloc Party
Song: Mercury
Album: Intimacy

lundi 7 septembre 2009

"Les Sonnets de Shakespeare"


Des poèmes classiques de Shakespeare mis en musique par Rufus Wainwright.
Les personnages sont incarnés par les comédiens du Berliner Ensemble, sous la direction de Robert Wilson.

Arte, en diffusant ce soir ce programme, m'a fait...du bien, beaucoup de bien.


Le sonnet 29 est celui qui me reste le plus en mémoire:
"When, in disgrace with fortune and men's eyes,
I all alone beweep my outcast state
And trouble deaf heaven with my bootless cries
And look upon myself and curse my fate,
Wishing me like to one more rich in hope,
Featured like him, like him with friends possess'd,
Desiring this man's art and that man's scope,
With what I most enjoy contented least;
Yet in these thoughts myself almost despising,
Haply I think on thee, and then my state,
Like to the lark at break of day arising
From sullen earth, sings hymns at heaven's gate;
For thy sweet love remember'd such wealth brings
That then I scorn to change my state with kings."

Le spectacle se termine avec le sonnet 20, chanté par Rufus Wainwright lui-même:


"A woman's face with Nature's own hand painted
Hast thou, the master-mistress of my passion;
A woman's gentle heart, but not acquainted
With shifting change, as is false women's fashion;
An eye more bright than theirs, less false in rolling,
Gilding the object whereupon it gazeth;
A man in hue, all 'hues' in his controlling,
Much steals men's eyes and women's souls amazeth.
And for a woman wert thou first created;
Till Nature, as she wrought thee, fell a-doting,
And by addition me of thee defeated,
By adding one thing to my purpose nothing.
But since she prick'd thee out for women's pleasure,
Mine be thy love and thy love's use their treasure."

mardi 1 septembre 2009

Un texte de Michel Deutsch

Et encore
Un tour de roue supplémentaire
Pour les magiciens de foire
Pour les bateleurs et les petits enfants!
et voici la galerie de nos hommes illustres,
Toutes ces grandes figures
héroïques et risibles
celles qui firent l'Histoire
et celles qui firent semblant
Regardez les bien!
Observez leurs sourires narquois
leurs visages murés
leurs regards vides et cruels...
Et voici tout de suite
Un homme de la rue:
sa femme vient de le quitter.
Il pleure.
Pour cet homme il n'y a pas de plus grande catastrophe
dans ce siècle de catastrophe!
En voici un autre:
Un autre homme
en chair et en os
Celui-là a défilé pour l'indépendance des peuples
d'Indochine
de la Nation à la République
Il a apporté les valises du FLN
Il a quitté le Parti Communiste Français
pour protester contre l'écrasement de l'insurrection hongroise par
les troupes soviétiques,
pour protester contre la non divulgation du rapport Khroutchev
par le PCF
Il a manifesté pour le putsch des généraux à Alger
Il a manifesté pour la paix au Viêtnam
"Ho-Ho-Hô-Chi-Minh!" "Ho-Ho-Hô-Chi-Minh!"
contre l'impérialisme américain - US GO HOME!
VIETNAM VAINCRA!

Mai 68
Il a fumé des joints à Berkeley, occupé la Sorbonne et Renault-Billancourt
Il a été flingué d'une balle dans la tête à Berlin
Il a lancé des pavés et dressé des barricades au Quartier Latin
Il a lu Soljénitsyne
Il a voté Mitterrand en mai 81-
Un homme débordé!
Si vous voulez tout savoir
Il n'a rien voulu rater,
Etre là où il fallait
Il ne faut pas rater ça, Mesdames et Messieurs!
Quelle chance!
Vous ne savez pas la chance que vous avez!
On vous épargne d'être intransigeant
tous les accommodements sont bons à prendre
les temps sont à la transaction!
Suffit d'avoir envie de se laisser berner
La tranquillité est à ce prix!
Mystifier et berner - faut en avoir envie.
Mystifier et berner - faut en avoir envie.
Mystifier et berner - faut en avoir envie.

lundi 24 août 2009

"A tort ou à raison" - Raymond Devos

On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison ! Par conséquent, j'avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est à dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison alors qu'ils avaient tort ! J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que...moi aussi il arrive que j'ai tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J'ai raison, non ? Remarquez...il m'arrive de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !

mardi 18 août 2009

Un mot...

Je ne suis pas une scientifique et ne l'ai jamais été. A l'école, toutes les matières telles que la Physique, les Mathématiques et autres trucs en "ique" m'ennuyaient profondément.
Une exception cependant: "Sublimation"!
En physique, la sublimation est le passage direct d'un corps de l'état solide à l'état gazeux, sans passer par l'état liquide. Par conséquent, cette transformation se fait sans passer par une étape de fusion (de solide en liquide), ni une étape d'évaporation (de liquide en gaz).
Je trouve cela fascinant et le mot infiniment bien choisi.

Mais c'est également un terme introduit par Freud en psychanalyse, désignant un processus qui rend compte d'activités humaines apparemment sans rapport avec la sexualité, mais qui trouveraient leur ressort dans la force de la pulsion sexuelle. Freud a décrit comme activités de sublimation principalement l'activité artistique et l'investigation intellectuelle. La pulsion est dite sublimée dans la mesure où elle est dérivée vers un nouveau but non sexuel et où elle vise des objets socialement valorisés.
Je trouve cela fascinant et le mot infiniment bien choisi.

samedi 1 août 2009

Un peintre peut en cacher un autre...

Sur l'initiative (très bonne d'ailleurs) d'une amie, je me rends à l'exposition "Kandinsky" au centre Pompidou, une rétrospective qui retrace son travail de 1896 à 1942. Mes cours d'Histoire de l'Art sont loin derrière moi, j'apprécie d'autant plus, c'est une vraie redécouverte.
L'oeuvre est riche et révèle toute la complexité de l'artiste, son questionnement, son évolution à travers sa propre vie mais aussi l'Histoire.
Dans l'une des galeries, se trouve un mur avec sept oeuvres, de taille plutôt modeste. Je suis un peu décontenancée, elles appartiennent toutes à l'art abstrait, c'est évident, mais semblent pourtant dire autre chose que les autres vues précédemment...
L'une d'entre elles me séduit tout de suite.
Je continue ma visite, mais en voyant la suite de l'expo, je n'arrête pas de penser à cette peinture; j'y retourne et me rends compte que ce mur est dédié aux peintres qui ont croisé, voire partagé la vie de Kandinsky. Ce tableau qui m'a tant plu est en fait de Paul Klee (toujours lire les petits encards dans le coin!)
J'ai pris un réel plaisir - je ne dis pas le contraire - et j'ai ressenti un vif intérêt pour certains tableaux, certaines aquarelles et autres gravures sur bois de Kandinsky (j'ai beaucoup aimé "Quelques cercles"), mais...

...j'aime encore plus l'idée d'être partie à la rencontre d'un peintre qui, sans le savoir, m'a guidée sur le chemin d'un autre.
Sans rancune Vladimir!

Pour la petite histoire, mes amies et moi, après cette exposition, sommes allées boire un verre dans un café qui s'appelle...L'Imprévu! J'ai trouvé que c'était parfaitement de circonstances.

jeudi 30 juillet 2009

Butô


Le Butô, Butoh ou Ankoku Butoh "Danse des ténèbres", est une danse d'avant-garde inventée par Tatsumi Hijikata dans le Japon underground de 1959. Révolutionnaire, le Butô voulait changer de nombreuses idées esthétiques et conservatrices et bousculer violemment l'establishment. Dans sa forme le butô s'opposait fortement à l'influence occidentale du ballet classique et de la danse moderne mais aussi aux formes artistiques traditionnelles du Japon comme le Nô ou le Kabuki. Cette danse moderne provoqua un véritable choc, surgissant 14 ans après Hiroshima et Nagasaki, 14 ans après le traumatisme de la défaite de 1945 qui fut vécu comme un cataclysme politique, économique, social et culturel. Cette défaite, la première du Japon dans son histoire, l'a obligé à s'ouvrir en grand au monde occidental mais cela ne se fit pas sans mal, les deux mondes étant trop différents. Le mouvement de la « danse des ténèbres » préfigurait le soulèvement de la jeunesse japonaise contre les excès de cette influence, surtout américaine, subie pendant plus de 10 ans. Ce soulèvement social révélait un désespoir profond, le peuple japonais se sentait toujours envahi, déraciné, humilié et devait renouer avec ses ancêtres, avec son histoire profonde. Le butô devenait même une protestation contre le modernisme.

En quarante ans le butô révolutionnaire, dadaïste, marginal, s’est diversifié et a acquis une certaine reconnaissance à l'étranger avec notamment Carlotta Ikeda et Sankai Juku. Le statut du Butô est donc maintenant ambigüe car s'il est reconnu à l'étranger, cela fait plus de 20 ans que Sankai Juku joue à Paris, il reste confidentiel au Japon et mal connu. Dans les années 80 on assista à l'apparition du post-butô dans lequel les mouvements, résolument contemporains, expriment une révolte nouvelle.

Le Butô, de Bu "la danse" et de To "fouler le sol" permet de communiquer avec la terre, les ténèbres, les forces cachées qui nous entourent, résidentes d'un univers parallèle, tapies dans les profondeurs de la nuit. C’est un appel aux forces de l’au-delà. Il dévoile le caché, la mémoire ancestrale, ce qu'on appelle l'archéomémoire. C’est une danse qui relie la Mort à la Vie, un passage perpétuel du Néant à la Vie et de la Vie au Néant. La métamorphose de ces états est retranscrite par une lenteur extrême des mouvements, un dépouillement total de la Forme pour arriver à l’Etre profond.

lundi 27 juillet 2009

MAP


http://www.mouvementartpublic.com/mouvementartpublic/

samedi 25 juillet 2009

...

En ce moment, je repars à la découverte des mots à travers ma toute petite bibliothèque: poésie, romans, nouvelles, pièces de théâtre, tout y passe...
Je suis tombée sur ce passage dans "Pulsion", une pièce de Franz Xaver Kroetz:
"Seulement se faire taper dessus, ça ne va pas, là j'ai mérité d'être aimée. Tu m'écoutes, j'ai dit, aimée, maintenant je veux avoir la même part d'amour que de coups que tu m'as donnés, ce n'est que justice. Une fleuriste diplômée on ne la bat pas impunément jusqu'au sang. Je te le dis gentiment. L'amour, ou j'appelle la police, l'amour!"
Je me demande parfois dans quelle mesure "amour" n'est qu'un mot, pour moi...un mot parmi tant d'autres. Je lui associe une valeur, une couleur, un son, une odeur, une matière. Pour tenter de lui donner du sens, tenter de lui donner vie...souvent en pure perte.
Le chaos...sinon rien! C'est déjà pas mal.
Subir la réplique d'un tremblement de terre, encore et encore...
Etre engloutie par une vague immense, encore et encore...
Je respire quand?

jeudi 23 juillet 2009

Teatro Malandro

A 17 ans, j'ai eu la chance de faire un stage avec Omar Porras: 1ère rencontre avec le masque, l'utilisation du corps comme instrument fondamental de l'expression. J'ai beaucoup appris à son contact...




dimanche 19 juillet 2009

Un petit pas pour l'homme...

En juillet 1969, le premier homme a marché sur la Lune; en juillet 2009, j'ai fait des gougères!!!
Et attention, pas pour faire un essai qui serait passé sous silence en cas d'échec cuisant...Loin de là!!! Soirée "Cocottes", je me devais d'être à la hauteur.


Prochain défi: la chouquette!

vendredi 17 juillet 2009

André Breton, 1939.

"L'humour noir est borné par trop de choses, telles que la bêtise, l'ironie sceptique, la plaisanterie sans gravité...(l'énumération serait longue), mais il est par excellence l'ennemi mortel de la sentimentalité à l'air perpétuellement aux abois - la sentimentalité toujours sur fond bleu - et d'une certaine fantaisie à court terme, qui se donne trop souvent pour la poésie, persiste bien vainement à vouloir soumettre l'esprit à ses artifices caducs, et n'en a sans doute plus pour longtemps à dresser sur le soleil, parmi les autres graines de pavot, sa tête de grue couronnée."

jeudi 16 juillet 2009

Ponctue à souhait

ce n'est pas un lâcher-prise ce n'est pas une perte de contrôle c'est plus troublant plus complexe plus profond que ça je ne sais pas si ma raison s'égare ou si de mon propre chef je l'ai abandonnée sur le bas-côté car il n'y a rien de rationnel là-dedans la réflexion n'a pas sa place en quoi serait-elle utile d'ailleurs seuls mes sens me gouvernent comme les fils d'une marionnette impossible de ne pas ressentir vibrer frémir trembler pourquoi lutter

lundi 13 juillet 2009

Voyage au centre de la...Dordogne


3 jours de tournage intenses pour le documentaire auquel participent P&C, sous le soleil...exactement!
Sentiment étrange: je ne suis jamais venue ici, mais je retrouve avec plaisir des paysages, des parfums, des sons qui me rappellent mon enfance...
Je rentre épuisée, pourtant je me sens prête et impatiente pour tout ce qui va suivre et qui m'est encore inconnu. L'ivresse de mes rêves!
Je l'appelle, la guette, la demande de tout mon être.
J'ai envie...maintenant!!!!

dimanche 5 juillet 2009

Il était un soir...


Il était un soir, le vendredi 03 juillet de l'an 2009, où Dame Nature avait décidé de faire preuve de clémence.
Un soir, pas comme les autres...
Où les rêves devenaient réalité, où le temps était comme suspendu, où plus rien n'avait d'importance, enfin à l'exception d'une chose...jouir du moment présent!
Je garde dans mon coeur (bien à l'abri et au chaud), les regards complices, les éclats de rire, les mots échangés, comme autant de trésors, rares et précieux.
Il était un soir où j'ai goûté au bonheur, et j'ai trouvé ça...délicieux.

samedi 4 juillet 2009

...

Je tourne, tourne et tourne encore.
Le souffle me manque, je ne sens presque plus mon corps.
Au rythme des cris de la foule amassée devant moi, j'exécute ma dernière danse.
Dans les brumes de mon esprit, j'entrevois les soeurs Parque, fatals rouages du temps qui se rient de moi.

Pantin sans force, je m'abandonne à mon destin.

Je tourne, tourne et tourne encore.
Véritable horloge humaine, les secondes - fragments d'éternité - battent à mes tempes si fort, que je n'ai plus qu'un désir: que mon bourreau mette fin à mon supplice.
Crucifié sur la roue, offert aux yeux de tous, j'attends la mort salvatrice.

mercredi 1 juillet 2009

Pina Bausch

William Utermohlen : autoportrait du néant

La maladie d'Alzheimer décompose le soi. Souvenirs, perception du temps et de l'espace, s'effritent progressivement. Le peintre William Utermohlen s'est fait le témoin de l'évolution de sa propre maladie, en peignant jusqu'au bout des autoportraits qui reflètent le basculement de l'artiste dans l'oubli.

jeudi 11 juin 2009

Rendons à César...

Delon est un homme pour qui je n'ai que mépris et dégoût profonds.
Mais quand je me suis retrouvée face à la nouvelle campagne Dior, je suis restée paralysée devant le cliché utilisé.
Delon a 31 ans en 1966 et sa beauté est à couper le souffle.
Ceci est le cliché original, je voulais écrire des mots assassins sur le type, mais je me ravise et préfère exprimer ici mon agacement grandissant pour la censure.
La photo a été retouchée pour que n'apparaisse pas la cigarette: bien lisse, bien propre, bien politiquement correct! Après l'affaire Tati et tant d'autres, on continue le sabotage...A quand des images désincarnées de Gainsbourg, Bette Davis,...

Mais quand même, qu'est-ce qu'il était beau...

mardi 9 juin 2009

Home sweet home...

Un paysage de Bourgogne: mes racines, ma terre, mon refuge.

mardi 26 mai 2009

Ô temps suspends ton vol...

Avant de m'endormir, je me laisse bercer par la musique du magnifique film de Jane Campion: "La Leçon de piano".
Les images me reviennent: poétiques, délicates, sensuelles, oniriques...

mercredi 13 mai 2009

J'adore!

Je suis une grande fan et des images comme celles-ci sont précieuses, ses spectacles n'étant pas filmés. C'est une gourmandise, un bonus!

vendredi 8 mai 2009

Délit mineur!

Je confesse mon crime. J'ai trouvé ces très belles images sur le blog d'une personne que je ne connais absolument pas et me suis servie sans me poser plus de questions. Faute avouée...

jeudi 30 avril 2009

I Want...Him!!!!

Jeudi 30 avril, c'est la St-Robert! Jeudi 30 avril, déclarée "Journée Internationale du Fantasme"...

jeudi 23 avril 2009

"One Shot Not" one more time!

Encore une découverte musicale grâce à la toujours aussi bonne émission d'Arte. Après une journée que je qualifierais de faste ( à bien des niveaux :-) ), impossible de trouver le sommeil. Je me sens comme une pile électrique et je trouve que ce morceau représente bien l'état dans lequel je suis...Déchaînée!!!

mardi 21 avril 2009

Yo...


Ce petit bout de chien me fait fondre. Il n'y a rien à comprendre, j'ai toujours aimé les animaux (sauf les singes depuis une attaque sournoise en Inde il y a presque 3 ans maintenant!!) Et celui-là est un phénomène. Alors, même si je suis très allergique, même si je dois me laver les mains après chaque caresse, cette boule d'amour sur pattes me fait un bien fou.

mardi 14 avril 2009

Ben ça alors...

Je suis très mais très perplexe. Je viens de revoir "Aviator", le film qui retrace 20 ans de la vie d'Howard Hugues. Connu comme producteur, aviateur il était aussi un homme obsédé par l'hygiène et les microbes. Dans l'une des scènes, on le voit reclus dans une pièce, nu, sale et délirant. Des films sont projetés sur un écran et à un moment, il y a des images de désert qui apparaissent et qui défilent sur le corps de Hugues...il se retrouve couvert de CACTUS!!!!! J'en ai encore la chair de poule...Melvin et Howard, même combat?

dimanche 12 avril 2009

Si j'avais un marteau...

Réveil à une heure indécente
Les oiseaux piaillent à qui mieux mieux
Un café pris sur la terrasse de la maison parentale avec un petit soleil tout doux et réparateur
Mon père ma mère mes frères et des oeufs en chocolat à s'en faire péter le ventre
Une idée du bonheur, je savoure...

lundi 6 avril 2009

8 ans déjà!

1er avril 2001, je me rends aux jardins des Tuileries pour fêter le 30ème anniversaire du Footsbarn (une Cie de théâtre sous chapiteau très chère à mon coeur). Et il y avait ce groupe "The Sons of the Desert"...Magique, un univers comme je les aime tant!!!

samedi 4 avril 2009

Allez j'assume!

D'après un quizz sur facebook, si j'étais une icône gay, je serais Mylène Farmer! Ainsi soit-il... Je reconnais que cette chanson sied à merveille à mon petit blog chéri!!! J'aime particulièrement la voix de John Malkovich (extraite du film "Les liaisons dangereuses") qui revient comme une litanie tout au long du morceau.

jeudi 2 avril 2009

Interprétation des rêves...


Certaines nuits, j'ai l'impression que mon inconscient travaille un peu trop!!!
Je déteste ces rêves qui ont l'air si réels qu'à mon réveil, je ne suis plus sûre de rien. Quand par exemple, je passe plus de cinq minutes à bien vérifier que je n'ai pas perdu mes dents!!!
Voilà maintenant deux nuits que j'ai rêvé un truc très, très mais alors très étrange et je n'arrive pas à me débarrasser de la sensation que j'ai éprouvée.
Des cactus sortaient de ma peau au niveau du haut de mon corps!!! C'était atroce. Quand j'essayais de les enlever, ma peau s'ouvrait et laissait paraître une substance pas vraiment identifiable...Un remake de "La Mouche" à la sauce Rio Grande!!!
C'est dommage parce qu'à la base, j'aime beaucoup les cactus, mais là...

samedi 28 mars 2009

Ma quête...

La qualité n'est pas très bonne, mais ce sont des images rares (à partir de 0'57"). Les paroles originales du livret " L'Homme de La Mancha" (maginifique roman de Cervantès) sont de Joe Darion et l'adaptation en Français est de Jacques Brel. Je trouve son interprétation de l'Homme à la Triste Figure, bouleversante. En ce moment, cette chanson résonne très fort en moi...

lundi 23 février 2009

samedi 21 février 2009

Message très personnel

Parce que c'est Isabelle Huppert, parce que c'est cette chanson...

samedi 14 février 2009

Julien...

Un musicien, un poète, un artiste...né un 14 Février!
Pour toujours dans mon coeur...

jeudi 12 février 2009

Découverte!

Merci Arte et Manu Katché (One Shot Not est une très bonne émission musicale).
J'aime sa voix, ses textes, sa musicalité, son univers...

vendredi 6 février 2009

That's all Folks!!!

"Martin & Lewis": ils ont révolutionné le genre du duo comique. Un cocktail explosif mélangeant habilement classe et irrévérence, une maîtrise énorme du grand n'importe quoi!!! Il y a une alchimie extraordinaire entre ces deux-là.
That's entertainment!!!

mercredi 4 février 2009

lundi 12 janvier 2009

L'abandon


Oeuvre de Camille Claudel

jeudi 8 janvier 2009

The Fool On The Hill (The Beatles)

Day after day,
Alone on a hill,
The man with the foolish grin is keeping perfectly still
But nobody wants to know him,
They can see that he's just a fool,
And he never gives an answer,

But the fool on the hill,
Sees the sun going down,
And the eyes in his head,
See the world spinning 'round.

Well on the way,
Head in a cloud,
The man of a 1000 voices talking perfectly loud
But nobody ever hears him,
Or the sound he appears to make,
And he never seems to notice,

But the fool on the hill,
Sees the sun going down,
And the eyes in his head,
See the world spinning 'round.

And nobody seems to like him,
They can tell what he wants to do,
And he never shows his feelings,

But the fool on the hill,
Sees the sun going down,
And the eyes in his head,
See the world spinning 'round.

Ooh, ooh,
Round and round and round.

And he never listens to them,
He knows that they're the fools
They don't like him,

The fool on the hill
Sees the sun going down,
And the eyes in his head,
See the world spinning 'round.

Ooh,
Round and round and round

mardi 6 janvier 2009

...

Je ne sais pas pourquoi, je sais comment.
Vite, maintenant, sans attendre.
C'est comme une urgence.
Les paroles sont vaines.
C'est trop violent, trop évident.
Fermer les yeux pour mieux ressentir.
Chercher sans relâche et plonger au plus profond de ta douleur, toujours et encore...

GREGORY CREWDSON

C'est une amie qui m'a fait découvrir le travail de ce photographe. Quand on aime, on partage...

jeudi 1 janvier 2009

Un rêve éveillé!!!




Je parle ici de la nuit que je viens de vivre! Mon réveillon 2008!!! Une soirée au château de Fontainebleau. Magique!!!
Des installations de lumière sur tout le domaine, de la musique partout, des créatures mythologiques, un bain de minuit à ciel ouvert...
Un moment suspendu dans le temps!

Merci Bérioute!!!