C'est l’un des plus grands cliniciens du XIXe siècle et le fondateur de la neurologie.
Mais si Duchenne de Boulogne est connu de ses contemporains pour différents travaux sur la motricité, l’amélioration de certaines paralysies et le recours à l’électrisation, l’intérêt s’est déplacé de nos jours vers son œuvre photographique. Homme de l’art dans tous les sens du terme, Duchenne fut un pionnier de l’utilisation de la photographie en tant que nouveau moyen d’observation, de représentation et de connaissance dans le domaine médical. Duchenne fait autant partie de l’histoire de la clinique que de celle de la photographie.
L’originalité de Duchenne réside dans l’utilisation de cette nouvelle technique qu’est la photographie, à la fois pour fixer l’expérience scientifique, mais aussi pour servir l’art et la pédagogie.
Duchenne utilise la photographie pour illustrer ses expérimentations. Il électrise les principaux muscles de la face pour redéfinir leur combinaison dans l’expression de la physionomie. Il propose une " orthographe " des émotions où chaque muscle est le signifiant d’une expression ou d’une passion et établit une taxinomie : l’attention, la réflexion, l’agression. Ces expériences sont menées à la Salpétrière dans le service du professeur Charcot. Cet hôpital est un lieu bien connu, au XIXe siècle, pour la production d’images des maladies du système nerveux, musculaires ou mentales.
La démarche de Duchenne est avant tout celle d’un médecin. Il renouvelle la tradition historique physionomiste et physiognomoniste par son analyse électro-physiologique des passions.
La photographie va lui permettre de vérifier, de rendre visible et de faire connaître ses recherches par la publication.
Avec l’aide d’Adrien Tournachon, frère du photographe Nadar, Duchenne s’initie à l’art de la photographie pour répondre à ses exigences scientifiques. Il réalise, entre 1852 et 1856, la plupart des clichés qui accompagnent le livre de 1862 Mécanisme de la physionomie ou analyse électro-physiologique de l’expression des passions.
Dans cet ouvrage, Duchenne s’adresse aux médecins mais aussi aux artistes. En effet, il intitule la deuxième partie de son livre "partie esthétique". Il s’inquiète des légères déformations et flous liés à la difficulté de saisir la contraction du muscle par manque de profondeur de champ. Il s’intéresse à la lumière qui permet un meilleur rendu.
Le physiologiste s’allie à l’artiste quand il établit des correspondances entre lumière et étonnement ou obscurité et agression. À chaque passion correspond un muscle et une certaine intensité lumineuse : le clair obscur à la Rembrandt convient aux passions sombres, l’agression, la méchanceté, la souffrance... L’étonnement, la gaité sont au contraire rendus par une lumière très vive. Il se sert aussi de références littéraires pour expliquer certaines de ses figures : Lady Macbeth, Religieuse prononçant ses vœux.
Sources:
http://www.ensba.fr/expositions/archives/Expositions/duchen.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Duchenne_de_Boulogne
jeudi 26 mai 2011
dimanche 8 mai 2011
"No man is an island" par John Donne
"Any man's death diminishes me, because I am involved in Mankind; And therefore never send to know for whom the bell tolls; It tolls for thee."
"La mort de tout homme m'amoindrit parce que je fais partie de l'humanité; c'est pourquoi ne demande jamais pour qui sonne le glas, il sonne pour toi."
"La mort de tout homme m'amoindrit parce que je fais partie de l'humanité; c'est pourquoi ne demande jamais pour qui sonne le glas, il sonne pour toi."
Inscription à :
Articles (Atom)