samedi 4 juillet 2009

...

Je tourne, tourne et tourne encore.
Le souffle me manque, je ne sens presque plus mon corps.
Au rythme des cris de la foule amassée devant moi, j'exécute ma dernière danse.
Dans les brumes de mon esprit, j'entrevois les soeurs Parque, fatals rouages du temps qui se rient de moi.

Pantin sans force, je m'abandonne à mon destin.

Je tourne, tourne et tourne encore.
Véritable horloge humaine, les secondes - fragments d'éternité - battent à mes tempes si fort, que je n'ai plus qu'un désir: que mon bourreau mette fin à mon supplice.
Crucifié sur la roue, offert aux yeux de tous, j'attends la mort salvatrice.

Aucun commentaire: